Un volontaire engagé dans la lutte contre la COVID-19

Volontaire infirmier diplômé d’Etat, Fadji Gnimba a été affecté au Centre Médico-Sociale de Cacavéli à Lomé en 2019. Très tôt affecté à la pédiatrie, c’est dans la lutte contre la pandémie du COVID-19 qu’il s’est fait remarquer. Portrait d’un volontaire qui s’est engagé dès les premières heures dans la gestion de la crise sanitaire à Lomé.

Le déroulement de la mission de Gnimba au CMS Cacaveli est digne d’un film de science-fiction. D’abord affecté à la pédiatrie pour s’occuper des enfants en néonatologie, Gnimba, poussé par un engagement volontaire au summum, n’a pas hésité à s’engager dans l’équipe de gestion de la crise sanitaire à son début : « Je me suis engagé le lendemain où le premier médecin français est décédé du Coronavirus», se souvient-il. « J’étais déjà engagé comme volontaire national. Donc un engagement volontaire de plus ou de moins ne changeait rien à ma mission », ajoute-t-il.

Ce témoignage est corroboré par Dr TAGBA B. Tchilalo, responsable du district sanitaire n° 5. « Dès les premières heures de la maladie, j’ai rassemblé le personnel médical et je leur ai demandé s’il y avait des volontaires pour faire partie de l’équipe de terrain de la maladie. Il a été le premier à se porter volontaire et à donner son accord », témoigne-t-elle.« Quand la directrice a posé la question, il y a eu deux minutes de silence. Mes collègues voulaient sûrement réfléchir à la chose. Au fond de moi j’ai hésité. Mais finalement, j’ai décidé de me lancer », explique le volontaire, un sourire en coin.

C’est ainsi que débute la mission du volontaire dans l’équipe de gestion de la maladie à Lomé.

Un volontaire au front contre la COVID-19

Gnimba, une fois engagé dans l’équipe de terrain, a vu ses responsabilités s’accroitre. Dès les premiers jours de la décision du gouvernement de confiner les voyageurs, Gnambi se voit affecter à une équipe de terrain. Sept quartiers de Lomé (Cacavéli, Agbalépédo, Tokoin, Casamblanca…) lui sont confiés et le travail était dure et ardu : Il devait surveiller plus de 400 voyageurs confinés chez eux durant quatorze jours, et ce, deux fois par jour. Il doit leur prendre la température, faire le monitoring des symptômes, sensibiliser les familles dans lesquelles les voyageurs étaient en auto-confinement sur les gestes barrières et les mesures à prendre vis-à-vis des personnes en quarantaine à la maison. « J’étais chargé de suivre les voyageurs. La plupart ne respectait pas les mesures du confinement et entrait soit en contact avec leur famille, ou allait en ville comme si de rien n’était. Parfois, il était difficile d’accéder à certains domiciles. Nous n’y étions pas les bienvenus, car les contacts ou les voyageurs, avaient peur d’être indexés dans leur communauté ».

Les difficultés, Gnimba ne les a pas seulement rencontrées sur le terrain. Une fois de retour au sein de son unité d’origine, il est victime de stigmatisation. Ses collègues lui refusent l’accès à leur bureau : « Quand je suis revenu au sein de la pédiatrie, mes collègues ont refusé que j’accède à mes anciens bureaux par peur d’être contaminés. Il aura fallu l’intervention de la directrice avant que je ne puisse rentrer dans le service », se souvient-il.

Un engagement rigoureux

Gnimba est devenu incontournable dans la gestion de la crise dans le district sanitaire, à côté de ses collègues. En plus de participer aux prélèvements à des fins de dépistage de la maladie, de désinfecter régulièrement le centre et tous les endroits nécessaires ou qui peuvent avoir été infectés, il gère également la base de données des cas suspects ou avérés. Il s’assure que l’application de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui permet de renseigner les données soit correctement utilisé… la suite

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